Ils dorment, ils dorment les amis !
La compagnie dit :
—
Le remède, l'as-tu ?
—
Quel remède ?
—
La joie parfaite.
—
J'ai bu contre la tristesse.
Hé sentinelles !
Mais tout même les vignes aspire à devenir invisible.
—
De ce monde
la nuit est amoureuse.
Sois convoité toi aussi.
Je ne craindrai pas d'aller vers les poitrines creuses comme vers une source.
La mort est le désir du
Messie.
Sinon
II ne viendrait pas.
La mort interroge la chambrée.
Elle épelle mon nom,
le printemps se faufile à travers les arbres noirs.
—
Qui est la mort ? demande l'âme, -
Tu es là, ma payse, dira le
Christ.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012