Je t'ai vu grandir comme un arbre,
Inénarrable éternité ;
Je t'ai vu durcir comme un marbre,
Indicible réalité.
Prodige dont le nom m'échappe,
Granit trop dur pour le ciseau,
Bonheur partagé par l'oiseau ,
Et par l'eau que le chien lappe.
Secrets qu'il faut savoir et taire!
Tout ce qui dure est passager;
Je sens sous moi tourner la terre;
Le ciel plein d'astres m'est léger.
Vous souriez, morts bien couchés;
Tout ce qui passe pourtant dure;
Les brins minces de la verdure
Sont faits du grain noir des rochers.
Poème publié et mis à jour le: 10 August 2017