Une poignée d'air dans la main
Une larme suspendue au cil
Le visage en partance
Je disparais
Disparais encore
Qui m'a assaillie ?
Qui m'a fait fuir ?
J'espère qu'il ne frappera plus
A ma porte
Mon corps est mon vaisseau
Vers l'autre rive
Un corps sans corps
Malgré moi
Je nage dans une jarre
De souvenirs
Une furtive rafale la brise
Le maître de l'océan
M'accueille
M'invite au jamais vu ni bu
Par mes lèvres altérées
Il m'ouvre une parenthèse
Durant mon errance
Durant mon aimance
En douceur
Je capte son arôme léger
Je m'assoupie dans ses bras
Qui donnent sur le pays de la lune
Là où mes égales
Dont je simule la présence
Marchent pieds nus
Quand les anneaux se brisent
Quand le dernier reflet de vérité
S'éteint !
Une Poignée D'air dans la Main
par Maria Zaki
Extrait de:
Voici défait le silence