Poèmes

Et voici que nos yeux s’ouvrent

par Maria Zaki

Et voici que nos yeux s’ouvrent
Sur un arc-en-ciel
Comme si l’horizon
Et son air attrayant
Ne suffisait pas
Pour qu’un ancien désir
Redevienne ardent

Lever l’ancre
Quitter le port
Naviguer devant l’infini
S’enfoncer dans la partie
Observable de l’océan
Et filer droit en dépit
Du monde rotatoire

L’aimant est permanent
Et le fer passionné
Mais sans pouvoir
Sur la vitesse de fuite
De son prétendant

L’horizon est un invariant
Qui peut varier
À tout instant
Et l’on se retrouve
Face à un arc triomphant

Extrait de: 
Au rythme de l'océan

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