Un baiser
Un baiser ! C’est une vague trouble au bord de l’océan
Où l’amour se confond aux lames sous-marines ;
Un baiser ! Ce n’est rien, au souffle des narines,
Que le chuchotement infini du néant.
Un baiser ! C’est ma bouche où se pose le songe
D’un désir que je presse entre mes mains froissées,
C’est ton corps qui s’émeut à ta peau caressée,
Lorsqu’il vient s’écraser sur moi comme une éponge.
C’est ce cri qui jaillit au bord de ton visage
Et roule jusqu’à moi, à tes jambes échoué,
Quand ma langue se noie comme dans un baiser
Sur tes lèvres d’en bas pleines de doux rivages !
Extrait de:
Oaristys à Marie