Tu n'estois pas ceste barque parlante Qui conduisoit la troupe de Jason, Pour conquester la Colchique toison, A frizons d'or jusqu'en terre pendante.
Tu n'estois pas ceste barque volante, Qui découvrit l'amoureuse poison D'une Sirène, allumant le tison Au plus profond d'une ame languissante :
Ny celle-là dont les pâlies nochers
Furent changez en croupes de rochers, Rochers sujets aux pointes de la foudre :
Mais bien tu fus celle qui au soufler D'un doux soupir, s'esvanouit en l'air, Le bois en feu, et les nochers en poudre.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012