Or je me suis affranchy de prison, Où me tenoit cruellement en serre L'enfant Amour, je vay libre sur terre Sauvé des flots, et repris ma raison :
J'ay de mes yeux estrangé la poison
Glissant au cœur qui le tue et l'enferré, J'ay trouvé paix, et repoussé la guerre, Et sous la cendre étouffé le tison :
Reste une humeur bouillante dans mes veines, Qui fait renaistre en moy nouvelles peines, Opiniastre, et reverdir mes maux,
Ainsi qu'on void une souche esbranchee A fleur de terre, et ja presque sechee Armer ses flancs de rejettons nouveaux.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012