il a déplu
brocante et troc l'or fluide
et fourchu des foudres
s'efface au ciel ouvert et sec
comme la langue d'un pendu
ainsi tout autour de l'ailleurs au temps
du capiteux loisir l'amour uni
que ardent fou s'en va-t'à la
prairie saugarure bigrenue
duveteuse et bruissante
aux acharnés zonzons des melliflus essaims
et bombinants paquets des mouches
à conchiures
et c'est l'hiver
-onglées! chemins pourris!
l'oeil vitrifié des flaques!
jonchaies brisées à la grisure!-
le décontent marche démarche
contremarche enfin défoui
du ventre à sa moman
loin des années vertes noires
-pères & fils semblablement tortus
rogneux et muets-
il mesure la mer
au-delà de la mer
s'encréche entonne aux mages
face à l'âne le boeuf
le chat la belette et le catoblepas
son hymne et ses antiennes:
"Cap à nulle
part au blanc rien
cap au ni vu
ni connu noir
taille ton pain
taille ta route
sauve le vent!
Avance!
Avance
à la fin..."
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012