La grosse bête amie la jolie mer machine
longuement peinte énigme familière
va vient germe et mitonne
laboure laboure
toujours laboure
et ça gerbe
au ciel intouchable
sac à suie pouque de jute
tombereau caveau d'épluchures
romances et ronflonflons
massivement l'averse est chue son émeute
barbèle l'ardoise et la lande
lumière inopinée ombre habitable
à l'orée ça rit
à la jachère fuireusement
les velimeux serpents crochent au cul
des soudards leurs dégaines à fourbis
l'apôtre fourbu
rêveur de trop peu déclouté
chantourné taillé
en pièces chante encore
l'amer défi le départ et le départage
"c'est à rire mes faux vrais
semblables mes frères c'est à dire
la frime et la grime
et ça vous ira ira
je vous tordrai le cou
misérables je ne prendrai
rien de vos songes mensonges
fables rien feintises
rongeries et griffures pour vous sauver
parce que martyr c'est mûrir un peu
j'aurai gueulé froid noir
douceur
délivrance
j'aurai gueulé"
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012