Sur la rive endormie, des souvenirs relisent.
Tel grand vainqueur heureux ramenant les ailleurs
Où tels élans unis sur la terre des coeurs,
Y voient telle aube choir quand leurs instants devisent.
Telles nuits en propos inquiétés de leur veine,
S’enfuient des eaux moirées aux sursauts d’un portique.
Telle douceur conquise en crépuscule abdique
Aux rives des vassaux qui filent les je t’aime.
Mais, sans plisser l’archet des patios de son rêve,
Elle… quiète des mots, le jasmin toujours ivre :
— Danse poète et vrille où l’âme se dégivre.
Ne crains pas ma chanson quand le grand vent se lève.
Lui… veilleur du refuge et passeur des regards
Aux portes de son fleuve, adoubant le voyage :
— Ne crois que la distance et les feux du sillage ;
Tel temps a pris sa barque et sa voile aux hasards.