Tape le linge dans l'eau claire.
Tes bras qui ont des fossettes
sont beaux. —
Tes jambes tu les serres.
Tu es la laveuse.
Tu jettes dans l'eau le linge dur et sale des paysans aux douces têtes.
Et puis ensuite tu l'étalés
à des ficelles dans les cours
qui sont près de l'obscure étable.
Les dimanches et les grands jours, il y a des chemises blanches pour tes frères qui font l'amour.
Tu danses sous les grandes branches, sur la place publique, au village, et on a envie de tes hanches.
Pendant ce temps les garçons sages au tir font péter des capsules et à la loterie ils gagnent
...
Tu as l'air ainsi d'être heureuse.
Mais demain tape dans l'eau claire le linge qui fait — plac — laveuse
— en écoutant l'eau sur les pierres.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012