Allez versez ma très chère Thérèse
Ce breuvage brûlant comme la braise
Dans ce verre qu’éclaire un soleil d’or
Car il appert que si soudain je dors
Je n’aurai plus qu’à boire un jus de fraise
Allez versez
Tout doucement, votre main droite tremble
Saisissez la jarre à l’anse et ensemble
Transvasez ce sublissime élixir
Né l’an dernier capable d’adoucir
Le sang gelé pour qu’au feu il s’assemble
Allez versez
Pensez qu’il va lentement qu’il s’entasse
En mon verre bien plus clair qu’une tasse
Laissant voir qu’il vient des carmins raisins
Entrant pour battre en mes quinze dizains
Saveur, odeur et couleur de potasse
Allez versez.