Sous le calme repos d'un tranquille silence,
Couvert du voile obscur des ombres de la nuit,
Lorsque l'air est sans vent, que la terre est sans bruit,
Que l'esprit sans objet demeure en sa puissance.
Ramassez les trésors de votre intelligence,
Esprits qui craignez
Dieu, chassez ce qui vous nuict,
Et comme la clarté du beau
Soleil qui luit,
Voyez dedans le
Ciel vostre première essence.
Si vostre
Ame une fois en ce bon-heur ravie,
Peut comprendre
Testât de l'éternelle vie :
Ce corps ne luy sera qu'une obscure prison.
L'honneur luy semblera de la paille allumée,
La richesse du vent, la vie une fumée,
Et la douceur du monde une amere poison.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012