Le marcao me regarde fixement
D’un pas lent il trottine par devant
Il a découvert une source d’eau courante
Il tourne au coin d’sa rue commerçante
Je vois pointer la rangée de ses dents
Il faut ouvrir la roue produisant le torrent
Il me regarde lourd et tristement
Resterait bien seul avec ses grands palmyres
Je coupe le soleil de sa chambre-oasis
Le dos tourné, le filet en cascade
Sur sa tête déplumée enlapant sous la vasque
Un noyau me transperce sans grâce
Un mirage de boue sèche et me gratte
Une pluie atomique dans un tunnel en rond
Plus une goutte d’ève depuis plusieurs semaines
Sans nouvelle il n’y a plus de fontaine
Pourtant le bruit régulier des chevaux
Me rappelle à la sortie de lavabo.