Infiniment fragile
Simple et gracile
Bien être, légèreté, magie,
La chaise blanche en Moldavie
Qui mutine déguerpit
Le voyageur la cherche en vain
Parfois elle n’est pas lÃ
Parfois elle est retenue
Avec sa paille tressée
Hors du territoire
On ne la distingue pas
La chaise blanche varie
L’été avec la table
L’hiver sous les glycines
Pourtant c’est incroyable
La chaise blanche est encore lÃ
Invisible et sereine à la fois
Si cet havre ne disparaît
Il laisse des traces profondes
Dans la cocaïne des étoiles-sondes
Blanchot on le surnomme
Le livre vert des lignes jaunes
Pourtant c’est plus que dur
La chaise n’embauche que s’il est pur
S’il veut la saisir, la presser, la toucher
Elle a déjà disparu
Son velours redécouvre le sol
Une nappe orange brandit comme un feu
La chaise blanche pirouette dans le fog
Le voyageur s’étant sabordé
Peut bien se dire qu’en fin d’année
Il pourrait peut-être être condamné
A cet entre-deux d’irradié.