Chaise Blanche poème de Manougier Léo
Poèmes

Chaise Blanche

par Manougier Léo

Infiniment fragile
Simple et gracile
Bien être, légèreté, magie,
La chaise blanche en Moldavie
Qui mutine déguerpit

Le voyageur la cherche en vain
Parfois elle n’est pas là
Parfois elle est retenue
Avec sa paille tressée
Hors du territoire
On ne la distingue pas

La chaise blanche varie
L’été avec la table
L’hiver sous les glycines
Pourtant c’est incroyable
La chaise blanche est encore là
Invisible et sereine à la fois

Si cet havre ne disparaît
Il laisse des traces profondes
Dans la cocaïne des étoiles-sondes
Blanchot on le surnomme
Le livre vert des lignes jaunes

Pourtant c’est plus que dur
La chaise n’embauche que s’il est pur
S’il veut la saisir, la presser, la toucher
Elle a déjà disparu

Son velours redécouvre le sol
Une nappe orange brandit comme un feu
La chaise blanche pirouette dans le fog
Le voyageur s’étant sabordé
Peut bien se dire qu’en fin d’année
Il pourrait peut-être être condamné
A cet entre-deux d’irradié.

Extrait de: 
Bangalore

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