Poèmes

Sonnet Xliii - Sonnet

par Abraham de Vermeil

O
Dieu qui vois ceste roue exécrable,
Horrible object de ton juste courroux,
Qui vois mon corps rompu de tant de coups,
Chasse de moi ton ire espouvantable.

Mes os brisez sous la barre effroyable,
Ma chair mollie et tous mes nerfs dissous,
Mes bras pendans et mes tristes genous
Auront-ils point leur
Seigneur secourable ?

Le
Forgeron frappe dessus le fer

A coups doublez pour le mieux estoffer,
Et en tirer un outil de service :

Et toi, bon
Dieu, m'auras-tu abattu

Soubs tant de coups tesmoins de ta vertu,
Pour me laisser éternel au supplice ?



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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