Sur les abysmes creux des fondemens poser
De la terre pesante, immobile et féconde,
Semer d'astres le
Ciel, d'un mot créer le monde,
La mer, les vents, la foudre à son gré maistriser.
De contrarietez tant d'accords composer,
La matière difforme orner de forme ronde,
Et par ta prévoyance en merveilles profonde,
Voir tout, conduire tout, & de tout disposer.
Seigneur, c'est peu de chose à ta majesté haute :
Mais que toy,
Créateur, il t'ait pieu pour la faute,
De ceux qui t'offensoyent en croix estre pendu,
Jusqu'à si haut secret mon vol ne peut s'estendre,
Les
Anges, ny le
Ciel ne le sçauroyent comprendre,
Apprend-le-nous,
Seigneur, qui l'as seul entendu.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012