Mortel, pense quel est dessous la couverture
D'un charnier mortuaire un corps mangé de vers,
Descharné, desnervé, ou les os descouvers,
Depoulpez, desnouez, délaissent leur jointure :
Icy l'une des mains tombe en la pourriture
Les yeux d'austre costé destournez à l'envers
Se distillent en glaire, et les muscles divers
Servent aux vers goulus d'ordinaire pasture.
Le ventre deschiré cornant de puanteur
Infecte l'air voisin de mauvaise senteur
Et le né my-rongé difforme le visage ;
Puis, connoissant
Testât de la fragilité,
Fonde en
DIEU seulement, estimant vanité
Tout ce qui ne te rend plus sçavant et plus sage.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012