Poèmes

Sonnet Ccliii

par Jean-Baptiste Chassignet

Est-il rien de plus vain qu'un songe mensonger,
Un songe passager, vagabond, et muable ?
La vie est toutesfois au songe comparable,
Au songe vagabond, muable, et passager.

Est-il rien de plus vain que l'ombrage léger,
L'ombrage remuant, inconstant, et peu stable ?
La vie est toutesfois à l'ombrage semblable,
A l'ombrage tremblant sous l'arbre d'un verger.

Aussi, pour nous laisser une preuve asseurée
Que ceste vie estoit seulement une entrée
Et départ de ce lieu, entra soudainement

Le sage
Pythagore en sa chambre secrette

Et n'y fust point si tost, ô preuve bien tost faite,
Comme il en ressortist encor plus vivement.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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