Je dors la tête pleine d'étincelles
Je dors le cœur gonflé de mies de rêve
Le silence retourne l'haleine sur ma bouche
Et le noir m'ouvre le cerveau
Je dors, la nuit travaille pour moi
Dessous l'oreiller dur perce un fil de sueur
Un doigt lourd retourne un bloc d'acier
Sur les gerçures de mon sommeil
Je dors et je m'écoute en rêve
Les paupières les rêves fondent comme des bouts de chandelle
Au-dessus le ciel s'anime de zéros
Mais la terre ne marque rien
Et la lune a durci sous mon regard éteint
Tranche d'or tournant à vide
Lueur dépolie
Étape lointaine du ciel
Dans les trous du sommeil tombent les clefs du ciel
Septembre
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012