L’horloge est là depuis longtemps fixée au mur
Avec sa grande et sa petite aiguille noires
Peut-être en fer en un métal pur dur et mûr
Au su et au vu de tous dans nombre de foires.
Signée Maty chiffres arabes coins carrés
Façonnée dans un bois blond de la Comté franche
Selon des coutumes des us contrecarrés
Par d’autres qui voulaient s’en payer une tranche.
Secrète elle ne dit rien de ses créateurs
A l’origine issus aux trois quarts de la Suisse
Qui n’ont pas mis dans son moteur de réacteurs
Pour qu’à sa tranquille allure aller elle puisse.
Qui sait si elle est belle ou si elle a du chien
Peu lui chaut bien car sa qualité principale
Est de tenir la main du temps pareil au sien
Aussi cadencé qu’une armée municipale.
Pétrifiés à son entour sont les objets
Qu’elle domine de son haut avec superbe
Qui paraissent tour à tour être ses sujets
Comme est supérieur le verbe à son adverbe
Majestueuse elle trône et infiniment
Tourne autour du cadran dans une longue ronde
Royalement et sans le moindre reniement
Même quand elle entend que le tonnerre gronde.
Poème publié et mis à jour le: 19 June 2019