Et pour t'aimer encore faut-il que je m'aime ! - les miroirs ont mauvaise haleine, il y a de la mort dans la buée.
Mais je t'aime - et la tendresse et l'usure, et la mémoire aux lèvres soudain révoltée, et l'innocence et l'expérience en un chant mêlées : tout cela qui
apprend à naître...
Je t'aime d'angoisse et d'espérance, je t'aime de moi - mais pour ce que tu es, à toi seule : car tu désignes en moi cette absence où je pourrais mourir ;
d'éternité. -
T'aimer encore, c'est enfin m'aimer.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012