En espérant, espoir me désespère,
Tant que la mort m'est vie très prospère,
Me tourmentant de ce qui me contente,
Me contentant de ce qui me tourmente :
Pour la douleur du soûlas que j'espère.
Amour haineuse en aigreur me tempère.
Puis tempérance, âpre comme
Vipère,
Me refroidit sous chaleur véhémente,
En espérant.
L'enfant aussi qui surmonte le père
Bande ses yeux, pour voir mon impropère :
De moi s'enfuit et jamais ne s'absente,
Mais sans bouger va en obscure sente
Cacher mon deuil, afin que mieux appère,
En espérant.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012