Poèmes

Réveil de l’Ivresse

par Li Bai

Si la vie en ce monde est un grand songe,
A quoi bon la gâcher en se donnant du mal ?
Aussi pour moi tout le jour je suis ivre,
Et me couche effondré au pilier de la porte.

Au réveil, je regarde au-delà du perron ;
Un oiseau chante parmi les fleurs.
« Dis-moi, quelle est donc la saison ? »
« C’est le vent du printemps qui fait parler le loriot vagabond. »

J’en suis ému, et je vais soupirer ;
Mais, face au vin, je m’en verse à nouveau.
A voix haute je chante en attendant le clair de lune.
Ma chanson finie, tout est oublié...

Extrait de: 
1962, Anthologie de la Poésie Chinoise Classique, Gallimard



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2019

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