Que je t'aime, ô amie, toi qui as dans le sang
le sang de tes parentes qui vinrent d'Orient.
Tu es pareille à celles qui, dans le
Sud,
dansent, avec de petits mouchoirs, au son des flûtes.
O ma petite amie, quand tu as été en chemise,
l'autre jour, ta chair dure et tes cheveux chéris
secouaient dans la chambre un parfum d'orange fauve...
Mais tes pieds civilisés étaient tout charmants et drôles, et tes jambes, à travers ta petite chemise rose, avaient l'air de celles d'un bébé incassable qui fait
le bonheur des petits enfants sous la lumière joyeuse d'un premier de l'an.
Nous aimons tant nous aimer, et, c'est si amusant quand, dans mes bras, la tête en arrière, tu pousses, à un moment donné, de petits cris très drôles qu'ensuite tu
me dis ne te rappeler pas.
Je brave l'honnêteté, mais pas en latin.
Je t'aime, mon amie, que tu m'aimes.
Un point.
Mais que c'est embêtant que je n'aie pas d'argent
pour te faire, ô amie, un petit bonheur matériel.
Comment le monde n'a-t-il pas honte
de laisser ainsi souffrir ma petite
Elle,
en ne me payant pas mes murmures d'abeille
très cher, avec de l'or qui tombe sur les treilles ?
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017