Pure est la rosée dans le pré
Lorsque le ciel bleu se mélange
A la traîne blanche de l’ange
Fiancée au soleil pourpré.
L’aube éclaire le blond sentier ;
La larme perle sur la rose
Venant à peine d’être éclose
Près du pied d’un jeune églantier.
L’araignée tissa sa rosace
De son fil d’argent qui reçut
Les petites bulles de glace
Que le froid matinal conçut.
Elle a osé et s’est posée,
Poudrée, voilée d’humidité,
Légère, effacée, la rosée,
En vainquant sa timidité.