Il emplit le monde.
Je veux qu'il m'emplisse
Sa dimension s'ajuste au monde et le dépasse
Il a conçu la terre et la mer et l'espace.
Pourquoi ne pas aspirer à ce précipice
de bonté de grandeur et de compréhension
M'évader ?
Je le suis.
Pénétrer ?
Je ne puis.
Ouvrez-moi l'entrée de mon puits
car si j'entrais en moi j'entrerais en vous.
L'homme ce serait
Dieu s'il entrait en lui-même
Par ces mots je n'entends certes pas un blasphème
mais qu'on ferait partie de
Dieu dans l'impuissance
si l'on ouvrait son corps en fermant les cinq sens.
Installez-vous chez moi, que chez vous soit mon cœur
ce qui s'appelle fortifier l'homme intérieur.
Pleurez la vie des jours flétris pleurez l'automne aux larmes vertes pleurez le visage pâli et qui fut celui d'un poète.
Élevé comme un vol d'oiseau je dépasse chaque jour ma tête elle se venge à sa façon en prenant l'air craintif des bêtes.
J'ai tant prié que mes genoux sont des quinconces et des branches mais il y a des idées sur nous comme des auréoles blanches.
Quelqu'un un jour m'appela maître.
Rochers, sapins, marronniers, hêtres où cacher mon dos et mon cou ?
Il n'est que
Dieu pour me connaître or je ne lui plais pas beaucoup.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012