Poèmes

Petit Air (Guerrier)

par Stéphane Mallarmé

Ce me va hormis l'y taire
Que je sente du foyer
Un pantalon militaire
À ma jambe rougeoyer

L'invasion je la guette
Avec le vierge courroux
Tous juste de la baguette
Au gant blanc des tourlourous

Nue ou d'écorce tenace
Pas pour battre le Teuton
Mais comme une autre menace
À la fin que me veut-on

De trancher ras cette ortie
Folle de la sympathie.

Extrait de: 
Poésies (1899)



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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