Poèmes

Toast

par Stéphane Mallarmé

Comme un cherché de sa province
Sobre convive mais lecteur
Vous aimâtes que je revinsse
Très cher monsieur le
Directeur

Partager la joie élargie

Jusqu'à m'admettre dans leur rang

De ceux couronnant une orgie
Sans la fève ni le hareng

Aussi je tends

avec le rire
Ecume sur ce vin dispos
Qui ne saurait se circonscrire
Entre la lèvre et des pipeaux

À
Vous dont un regard me coupe
La louange

haut notre
Coupe

Le bachot privé d'avirons
Dort au pieu qui le cadenasse —
Sur l'onde nous ne nous mirons
Encore pour lever la nasse

Le fleuve sans autres émois
Que l'aube bleue avec paresse
Coule de
Valvins à
Samois
Frigidement sous la caresse

Ce brusque mouvement pareil À secouer de quelque épaule
La charge obscure du sommeil
Que tout seul essaierait un saule

Est
Paul
Nadar debout et vert
Jetant l'épervier grand ouvert.

La
Gloire comme nulle tempe
Encore ni poivre ni sel
Ne s'y dora selon la lampe,
De si tôt paraître missel,

Ce l'est avec le commentaire
Par entrelacs colorié :
Je me sens un peu comme en terre
Allé refleurir le laurier.

Le beau papier de mon fantôme
Ensemble sépulcre et linceul
Vibre d'immortalité, tome À se déployer pour un seul

Dans le gothique d'évangile
Par vbus rêvé,
Valère
GiUe.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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