au cœur du désert
une danse de sable
écrase des
corps
d'oiseaux à vif
leur sang
se répand par le monde
l'enflamme
des pierres -disent-ils-
des pierres
pleurent dans
la poussière
****
un choix biaisé
whisky en lieu de parole
dans les deux cas
l’abîme qui divise
avec
au bout le grand écart
la fin saluée
danser réduit à son ultimatum
écrire réduit à son ultimatum
vivre réduit à son ultimatum
****
malgré tout
on continue
on ne sait pas
pourquoi
on ne sait que
rien
on ne veut que…
on continue
parce qu'il n'y a rien
à faire
rien
qu'à...
se rappeler
autrefois
entre nos jambes
écartelé
****
sans cesse
le paraître
défait les mots
comme des pieux
enfoncés
là où le cri fait
impasse
on y revient
on compte les
cendres
avant que
le manque n'affleure
à l'air souillé
d'oiseaux et
de nuages
dans
l'entêtement des branches
un chant de rossignol
troue la lumière
premier
à creuser le sillon
où se retire le monde
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2025