…parfois on voudrait jusqu'à l'obstination…
un désert se cache
derrière ce mur que
personne
n'escalade plus
alimente notre soif
ultime soupçon de neige
parmi les sons
à peine audibles
d'un pas
****
toutes vitrines éteintes
un bec de corbeau
troue le macadam
os rongé
chaleur torride
terrifiant chaud et froid de la mémoire
qui tranche à cœur
ce qui demeure en nous
de persistant
****
taire le dit du silence
en garder le suc
longuement
collé à la langue
trésor impartageable
d'un primitif
de la trace
****
l'irréversible
évocation du pire
piégée
dans le tuffeau
ou l'ardoise
comme un scarabée
déchirant l'ambre
****
pendant que coule
en nous
avec parcimonie
l'eau primordiale
d'avant
le scandale
de la parole
****
…émotion pure du révolu
ce sas de sable assoiffé
où s'endort
ce qui s'achève
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2025