Poèmes

Paris

par Blaise Cendrars

Blaise Cendrars

Je suis resté toute la nuit sur le pont écoutant les messages qui arrivaient par
T.
S.
F. en déchiffrant quelques bribes

Et les traduisant en clignant des yeux pour les étoiles

Un astre nouveau brillait à la hauteur de mon nez

La braise de mon cigare

Je songeais distraitement à
Paris

Et chaque étoile du ciel était remplacée parfois par un visage connu

J'ai vu
Jean comme une torche follette l'œil malicieux

d'Erik le regard posé de
Fernand et les yeux d'un

tas de cafés autour de
Sandcrs
Les besicles rondes d'Eugénia celles de
Marcel
Le regard en flèche de
Mariette et les yeux dodelinant

du
Gascon
De temps en temps
Francis et
Germaine passaient en

auto et
Abel faisait de la mise en scène et était triste
Puis la
T.
S.
F. reprenait et je regardais les étoiles
Et l'astre nouveau s'allumait à nouveau au bout de

mon nez
D m'éclairait comme
Raymone
Tout près tout près



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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