Poèmes

Par ma cage à oiseaux posée sur le plancher

par Jean-Michel Bollet

Par ma cage à oiseau posée sur le plancher
Je jure que mon chat gris pense de passer
En fermant l’œil pour ne pas voir le volatile
Que j’ai remplacé par la mère Thénardier
Qui a dû l’attraper et le manger vivant
Alors que je l’avais réservé à la cage
Protégeant les exclus, les craintifs, les timides
Les souffrants dépensant leur argent en prison
Qu’ils ont laissé dehors par peur d’être volé
Comme mon oiseau bleu qui s’était envolé
Par la porte laissée ouverte et l’horizon
Lui parut si loin et plein de zones humides
A franchir en voyant des grand champs le saccage
Perpétré sans gants par le dernier arrivant
Qu’il revint chez moi et me dit vous me gardiez
Avec des bons soins mais chacun est versatile
Dit merci puis suffit et veuillez repasser
Je sens mon cœur d’oiseau-zoo prêt à flancher.

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