On dit qu'au milieu du tumulte de ce monde montagneux
II y a cette plaine haute, abreuvée
On dit qu'au milieu de cette plaine, domaine des dieux, terre des esprits montagneux
Il y a cette ville sacrée
On dit que tout près de la ville, plus haut et plus important, un monticule géant se lève
Protégeant la ville de son épaule
On dit que ce petit mont en entier est devenu un seul château, une seule maison
Palatiale, une
Demeure, la demeure du
Réincarné
On dit que la façade, aux millions de fenêtres barbares, assyriennes, d'Ecbatane ou de lointaine
Sumérie
Se rejette, se dérobe, dans ses couleurs magnifiques
Blanc, d'un blanc de soleil ; puis en haut, au milieu grenat sourd, grenat rouge framboise dans l'ombre
Jusqu'aux toits que l'on dit qui sont d'or.
D'or métallique, d'or en lingots feuillus, d'or vrai, d'or véridique ! et l'on dit que c'est bien là
Le
Palais unique du
Potala
Et l'on dit que dedans la façade que jamais ne rêverait tel le plus grand et fou rêveur avide
On dit que est vide
Qu'il y a des salles noires, désertes, et des vestibules menant à rien de connu
Les passages ne menant à rien...
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012