Mais avant tout ébat de toute secte diaprée
Menant nit et jeu de ses couleurs.
Avant qu'un seul homme ait jeté sur des gammes bariolées
Le chant d'arc-en-ciel de ses douleurs, 'I u le célébrais, moine pur, dans une ronde plénière.
Libre de la sonnaille et du gong ;
Ton vent d'autrefois déferlait sans s'effranger aux drapeaux de prières.
Ta voix se recueillait pour le bond.
Tes eaux — ernmoulinées par les oraisons mécaniques
Tombaient musicales dans l'accord ;
Ton ciel maintenant baratté par tant de dieux membrus faisant leurs roues liturgiques.
Planait isotrope en son essor.
Avant toute église farouche, ou rouge, ou jaune épiphanie,
Ton nom se faisait sa litanie :
Excessif,
Exaltant,
Inhumain,
Inhabitable,
Masse de
Gloire et
Palais
Accablant,
Ton nom — le véridique — oserai-je ?
Tu étais, sans couleur, ton propre
Très-haut
Lama des
Neiges.
Blanc.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012