Je serais de la fête ! la fête solennelle des
Terreurs et des
Joies !
Fête à
Lhassa : fête du
DjoKang
Cathédrale d'or fumeux, cave et caverne !
Je serais si bien ta proie-Fête au
DjoKang et fête au cœur !
J'ai couru la voie du
Doring, j'ai salué le
Potala !
J'ai couru là où l'on accourt :
Fête terrible et jeux de beurre
Les fleurs sculptées tiède-fondant ! —
Les danses de haches coupantes !
Fête grondant et divins leurres...
J'en serai !
Je me dissoudrai dans ces chants ! éclate mon cou aux marmonnements graves
Fête au profond des caveaux sourds !
Des hommes chantent à voix belles... le bronze éclate et se répand
Fête coulant par les oreilles
Le son gigantesque du tube tonnant comme un canon prolongé
Fête vibrant dans la matière
Eclate et crève et chante en voix : dans l'immensité des tonnerres...
Le son perforant dissout les murs
Le prêtre est gonflé du son chaleureux: qui chante et prie
Je suis pénétré de voix et d'or...
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012