Et c'est ainsi,
Thibet nombreux que se rythment et se dénombrent tes apothéoses...
Comme des cloches, tes grands noms battent...
Comme des marques dans le temps...
J'entends les fantômes de
To-Bod,
Haut
Thibet, le mont accessible ; celui vers lequel on se hausse et qui vous porte et vous grandit...
To-Bod, et
Lha-Ssa,
Lha-Ssa, la ville où l'on n'arrivait pas, où
Ton arrive...
I.e nom du lieu et le château, la terre et sa ville maîtresse,
Lhassa, maintenant qui dépassera ? —
Les hommes liges et les bêles, les dieux fourmillants rayonnants, tous les êtres et créatures...
Les
Hommes ont nommé le nom de
Bod.
Et
Lha-Ssa, terre des esprits, — voici le lieu des créatures...
Les hommes nommant, l'Esprit vaguant...
Et bêtes, dieux, et dieux et hommes tous ensemble ont fait ces domaines — ces deux chants d'un seul livre inhumain.
Moines régnant et habitant, voyageurs montant à la peine... —
Tous ont atteint au moins la mort... au moins le linceul dans la neige...
—
Mais plus lointaine que
Bod et
Ssa, plus hautaine que l'espoir des
Bod-Pa...
Règne la contrée
Thibétaine... —
Celle qu'en marche on n'atteint pas, celle qui...
Poyoul !
Poyoul, objet des monts !
Ainsi se bâtit et hausse un poëme :
Objet —
Maléfice — et renonçant...
To-Bod,
Lha-Ssa et le territoire ineffable
Ainsi se partage le
Poëme.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012