Poèmes

Ode Xlvii

par Victor Segalen

Mais plus subtil qu'Hommes et
Bêtes, le
Sage possède et il tient «
Dans la majesté de l'Esprit libre,

Ce que reins et cuisses alternés
Plantes souples et pattes dures conquirent par vertu d'Équilibre...

Celui dont les
Désirs sont bien nés,
Qui dans son coeur monte et... la chaleur du glacier qui s'agrège.

Se hausse en ton
Royaume des
Neiges.
Neige mystique :
Himachal ! dédaignant tout autre

Je pense, je crois en
Ce grand mois culminant,
Nivôse aux jours séculaires

A ton règne enfin qui me viendra
De tes
Neiges, — à ce rêve doux dans tes
Neiges,

Sommeil se réveillant dans ta mort.
Quel ultime émigrant de nous, voyageurs à sang rouge et peau beige

Ose, premier, gagner ton port ?
Qui donc s'en ira, singulier, se roulant dans ton linceul d'investiture

Délibérément mourir en
Bodli ?
Que par-dessus tout découvreur, tout passant leste à l'aventure

Lui ! qu'il soit nommé le
Saint de
Bodh !



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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