Poèmes

Ode Xliii

par Victor Segalen

Suit : la séquence en son
Neuvain ; puisse le
Poète répondre :

«
A l'Esprit futur diffusé là ! >
Plus mont que le
Mérou des dieux ; plus palais que le
Potala,

Voici chant qui ne se peut confondre «
Apparu dans l'échiquier du sol d'or il chercha et ne trouva pas le nom

Banal du carré des champs terrestres
Flambant du feu personnel de l'arc-en-ciel savoir de la science, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal des lanternes allumées
Fleurant l'encens tout à fait pur, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal des fientes et des fumées
Rayonnant dans les astres clairs de la science de l'espace, il chercha, et ne trouva pas le nom

Banal du soleil et de la lune...
Plongeur au ciel vide et nu, par au delà des ailleurs inconnus, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal du ciel de notre apparence
Enivré par la boisson de l'extase qui soutient, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal de la soif proprement dite
Ayant mangé dans la chair ardente au penser magnifique, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal de la faim proprement dite
Vivant à la vie adamantine de félicité, il chercha et ne trouva pas le nom

Banal du déclin de ceux qui vieillissent.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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