Le
Temps, dévorateur de tout, avait détruit les odes de
Sappho à l'harmonieux bruit.
Mais
Louise
Labé, qui connaît les
Amours
et le sein de
Vénus, nous les rend pour toujours.
Si ce miracle étonne et que l'on cherche en vain d'où vient cet écrivain nouveau et féminin,
qu'on sache qu'elle aussi s'est mise à adorer un farouche
Phaon inflexible à aimer.
La pauvre, subissant un refus désolant, s'est mise à moduler un chant si pénétrant
qu'elle enfonce, à son tour, d'une force cruelle, l'aiguillon de l'amour au cœur le plus rebelle.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012