Poèmes

Ode Liv

par Victor Segalen

Les cimes tombent ; la fange monte ; un plat univers s'acœmplit.

Méprise —
Thibet — notre bassesse.
Toute la terre se déprend ; tout désir tendu s'amollit.

L'étreinte vaut bien quelle caresse ?
Où donc est le haut et le pur quand le plus
Grand se surabaisse :

Quand
Peuple se fait ainsi mon < roi >.
La pulpe bave sur la peau de l'antique
Boule-maîtresse,

La
Terre se roule au désarroi.
Car il n'est plus aux cieux soumis de redoutables dieux vivaces. —

Ni parmi nous tous de ces
Héros
Menant vie ardente au combat personnel à grand'audace

Mais des millions de
Numéros.
Que devient en tout ça le
Divers, maître de toute joie au monde.

Que fait l'Autre, si impérieux ? —
Dernier roi non dépossédé ; dernier monarque d'Altimonde.

Thibet, par ce poème élogieux
Je te somme
Prince des
Pics.
Je t'affranchis de tous les dèmes.

Je
TE fais ton propre diadème.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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