Poèmes

Ode Liii

par Victor Segalen

Mais que sont rêves et tes dieux ! que sont les ferveurs des poètes

Thibet, au niveau de tes sommets !
Quel imaginaire enfanté dans les montagnes et les crêtes

Crève et règne au prix de tes...
Les plus enfantines extases, lesplus célestes aventures

Montent avec peine à tes jointures...
L'homme désire et puis meurt !
L'homme veut et ne fait pas l'homme aspire.

Toi, seul, au plus haut... tu es.
Que les autres escaladeurs chevauchent des mots dans leurs songes.

Je monte en frappant ton sol cracpjant
Ou bien que dans l'air s'évertuent les hymnes sonnant la merveille

Je scande le tréteau...
Tremplin de la terre, château ferme, — seul mont qui dans le déluge de boue

Se dresse, accessible et diadème...
Quand tout sera mort...



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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