Tu es plus haut que ta légende, château de l'âme exaltée,
Plus haut que ce qu'on pense de toi.
Ces beaux récits se dépassant...
Cette arabesque surmontée...
N'atteignent pas le bord de ton toit.
On te découvre, on se promène décrivant des néo-royaumes
Coupant ton pays à leur empan
Et le premier, ce
Phrygien,
Hérodote, nombreur des nômes,
Vieux
Grec souriant en œgipan ! 11 te croyait tout possédé par la
Fourmilière géante
Ton miel métallique était de l'Or !
Aussitôt volé, emporté par des peuplades bien courantes
Et depuis son temps, et depuis lors,
Ibn
Batoutah s'en fut tout seul, de l'Afrique à la mer démente
Citant seulement ton
Tcngri-Noor 1 «
Pays de la
Gazelle œuvrant le musc en rut odorant et sans trêve... »
—
Tous !
Tous, de ta neige à tes névés,
En toi, en toi, mettaient leur foi, te dédiant leurs plus hauts rêves,
Que peut-être tu avais bien rêvés.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012