Occupes-moi de tes fesses
Fantômes de mes jours qu’un fin tissu dérobe
Fantômes de mes nuits, sans voile et sans pâleur,
Comme des feux follets transposent leur chaleur
Vous suivez mon regard par votre double globe.
Vous êtes le frisson sous le pli d’une robe,
Où le désir muet se love, se fait ensorceleur ;
Vous êtes ce pourquoi mes yeux se font voleurs,
Et ce vide en mes orbites où mon plaisir vous gobe.
Vous êtes le revers de mes folles caresses,
Le sorbet de mes nuits au repas des ivresses,
Quand chaque main envahie d’une folle hardiesse
Paraphrase en sourdine : « occupes-moi de tes fesses ».
Et lorsqu’en nos doux matins nous parfaisons l’extase,
Que tu découvres Marie tes rondeurs qui m’embrasent,
J’aime retourner ces fruits en humant le parfum thériacal
Que m’offre leur sourire au rictus vertical !