nos défenses une à une sont tombées
nous sommes pour nous-mêmes ces inconnus qui devinent nos rites et nos flammes
la mémoire les augures
le fil improbable qui mène à l'incertain
à peine déchiffrons-nous les langues de la mer
ses lumineux silences
ses marges indécises sur la page du monde
pourtant
c'est comme si nous savions déjà
ce à quoi nous songions
obscurément
ainsi sommes-nous devenus ces inconnus qui devinent nos rites et nos flammes
la mémoire les augures
le fil incertain
qui mène à l'improbable
depuis le centre de soi jusqu'à l'horizon de l'horizon l'accord se fera-t-il
nos cœurs noirs étreints
par une souffrance de la lumière
saurons-nous en finir avec l'incendie qui ravage notre nuit trois fois maudite
nos rêves farouches inaugurant ce qui n'est pas encore en nous
Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012