Poèmes

Nez à cul

par Jean-Michel Bollet

Les voitures au flot lent étaient nez à cul
Et empestaient de leurs muets pets la campagne
Au nez fin que la brise au matin accompagne
Et qui pourtant jusqu’au soir avait survécu

Les moteurs durant la nuit, fatigués, ronflaient
Et assoupis pouvaient se remplir de la brise
Qui déjà s’apprêtait à retarder la crise
Des pneus un peu poreux que les pompes gonflaient.

La campagne n’avait pas l’air très convaincu
Et le vent pour chasser les relents endémiques
N’a pas aux ailes des habits académiques
Et ne sont mues ni par piles ni par accus.

Le lendemain matin, les nez fins reniflaient
L’âcre pestilence des pots d’échappatoire
Malheureux d’être pris dans une sale histoire
Mais tous les vents levés désormais les giflaient.

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