On lit, dans une étude sur la poésie,
Que les poètes obsédés par la mort aujourd'hui
S'inspirent de la tradition germanique.
Cette remarque est une fleur séduisante de la culture,
Mais les sentiers de sa peur n'étaient pas fleuris,
Ils serpentaient autour d'une obscure caverne
Avec sa litière de fumier d'homme et d'os,
Et jamais nul soutien, nul appel ne lui vint
D'aucune tradition germanique ou autre, non,
Il travaillait sous la menace d'une primitive massue.
Ainsi meurs fut le sens brutal de la langue étrangère
Qu'il traduisit tant bien que mal dans le goût de l'époque,
Rêvant parfois qu'un dieu lettré, par égard pour cette
agonie, Établirait son nom dans l'immortalité des livres.
Mais retenu du côté des sordides ancêtres,
Ignorant l'art du feu, dans la caverne il était seul À savoir qu'il devait mourir de la même mort que les
mots, les astres et les monstres.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012