Mon ami, ton cœur est le vieux port déserté
Dont les vaisseaux ne viennent plus troubler le songe.
Les lourds anneaux de fer que l'humidité ronge
N'ont plus à retenir tous ceux qui l'on quitté.
Ils sont partis, tous les vaisseaux... toutes les joies.
Et depuis, le soleil en vain brûle les quais.
En vain, le ciel des nuits, plein de rêves, s'éploie.
Tu songes à ceux-là qui se sont embarqués
Te laissant seul au bord de l'eau que le vent ride...
Pensent-ils quelquefois au port silencieux.
Que, délaissé par eux, il est demeuré vide
Et que tu vis encor de leur dernier adieu... ?
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012