Le soir s’étend
Le champ, l’étang
Ont disparu
Le jour est sombre
Et la grande ombre
Ne se voit plus
Le toit recule
Le crépuscule
Ne l’a pas vu
Les mouvements
Glissants et lents
Vont sans chahut
Se mélanger
S’entremêler
Bientôt fondus
Et sans un bruit
Vient la grand’nuit
L’œil à l’affût
Veille l’aurore
Qui dort encore
A ses côtés
Lents, hésitants,
Le toit, l’étang
Sont arrivés
Dans la pâture,
Herbe et clôture
Vont s’enlacer
Les formes sombres
Aux si longs nombres
S’en sont allées
Avec leur tache
Pour une cache
Près des allées
Vers la lumière
Venue première
Les embrasser
Hors du bouleau
Parties sous l’eau
Tout habillées
L’aurore, alors
D’argent et d’or
S’est éveillée
Et son mystère
Plaît à la terre
Emerveillée