Poèmes

Lydie

par Charles Marie Rene Leconte de Lisle

Charles Leconte de Lisle

(Études latines, I)
La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi.
Les Désirs amoureux s'envolent avec elles,
Et le sommeil facile. À quoi bon le souci
Des espérances éternelles ?
L'aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours,
Et la fleur inclinée au vent du soir se fane ;
Viens à l'ombre des pins ou sous l'épais platane
Goûter les tardives amours.
Ceignons nos cheveux blancs de couronnes de roses ;
Buvons, il en est temps encore, hâtons-nous !
Ta liqueur, ô Bacchus, des tristesses moroses
Est le remède le plus doux.
Enfant, trempe les vins dans la source prochaine,
Et fais venir Lydie aux rires enjoués,
Avec sa blanche lyre et ses cheveux noués
À la mode Laconienne.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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